Comptes-rendus des sorties

Grande Traversée du Jura

Vendredi 27 juin : Départ pour La Bresse (88)

Six cyclos au départ de cette traversée du Jura : - Jeannette F. - Rémi D. - Jean-Paul G. - Jean-Claude . - Frédéric D. et moi-même. En l'absence d'un chauffeur longuement réclamé, nous procédons à un tirage au sort du chauffeur au fil des étapes. Nous nous donnons rendez-vous à 8 h 30 pour le chargement du matériel et des vélos sur la place de la mairie, et le départ est donné précisément à 9 h. Nous nous engageons avec le minibus et notre fidèle remorque vers les montagnes alsaciennes, notre point d'arrivée se situe à La Bresse (88). Tout au long du trajet, le beau temps nous accompagne, une petite bise nous rafraîchit le soir au gite, mais la confiance météorologique est optimiste pour le lendemain. Notre gite se situe en altitude, à environ 1000 mètres, dans un cadre verdoyant et bucolique. Malheureusement, les prestations n'ont pas été à la hauteur de nos attentes. Repas du soir très maigre et 5 adultes dans une même chambre, sombre, où il était difficile de poser les sacs.

Samedi 28 juin : La Bresse-Pont de Roide

Fred a été désigné ce jour pour la conduite du minibus, quel bon tirage pour lui car le temps sera maussade toute la journée. A 8 h, départ pour 5 vaillants cyclotouristes. Le ciel est menaçant, mais nous nous engageons. Dans la descente vers La Bresse, après 2 kms parcourus, la pluie et le vent nous obligent à nous arrêter un petit instant sous un abri de fortune. La pluie redouble d'intensité, les nuages recouvrent les sommets, après concertation, nous décidons de charger nos vélos sur la remorque et d'attendre une fenêtre météorologique favorable pour continuer notre journée. Malheureusement, nous sommes contraints d'effectuer une grosse partie du parcours en minibus. Dommage, car les paysages nous semblent magnifiques, petite route forestière en lacets, faible pente, qui aurait dû nous amener aux 2 cols de la journée. Au sommet de ce dernier col, nous prenons le temps de déguster un café dans une auberge paradisiaque. L'accueil y est chaleureux, les gérants sympa, aussi nous sommes à leur écoute. L'hiver, ils travaillent avec un ravitaillement situé à 3 kms en aval, la route est fermée à tout véhicule motorisé. Seuls les skieurs et les randonneurs peuvent accéder à cette auberge. Un paradis sur terre ! Nous continuons notre descente et avec une météo s'améliorant, nous décidons d'enfourcher notre vélo. Nous nous engageons vers une montée de 7 kms où nous tombons nez à nez face à une station de ski sans issue ( idem Val Pelouse). Il aurait été judicieux de le signaler dans le bas du village. Le point de vue au sommet récompense nos efforts, car la vue est magnifique. Avec de nouveau l'arrivée de la pluie, nous n'effectuons pas la descente. Nous rejoignons une bonne fois pour toute notre minibus et rejoignons notre chambre d'hôtel. Oh surprise, contrairement à la veille au soir, le cadre est sympathique et convivial. Les chambres sont confortables et spacieuses, aussi nous retrouvons une forme de moral ascendant. Frustrés par la tournure des événements de cette journée, nous trouvons l'énergie nécessaire pour effectuer une petite balade de 43 kms, tous ensemble, dans les alentours de Pont de Roide. Balade courte mais cool, n'est ce pas Jean-Claude ! Il était temps de rentrer, car dès notre arrivée à l'hôtel, un violent orage éclate sur le village. Le repas du soir est succulent, le service très professionnel, et les douches sont chaudes contrairement à la veille. Au compteur, nous totalisons seulement 64 kms, beaucoup de frustration, mais un col effectué en fin de journée, le col de la Perrière.

Dimanche 29 juin : Pont de Roide-Morteau

Rien ne nous arrête, après avoir assisté à un violent orage la veille au soir, la matinée est pluvieuse. Après réflexion, nous décidons tout de même d'enfourcher notre vélo et d'effectuer notre journée normalement. La pluie nous accompagne au départ mais les éclaircies sont de plus en plus larges. Nous cheminons à travers de petites routes vallonnées certes, mais bien agréables avec des panoramas grandioses. Pour la première fois, nous quittons le département des Vosges pour affronter les contreforts du Jura. Par une petite route boisée, en lacets et à faible pourcentage, nous parvenons tranquillement au seul col de la journée, le col de la Vierge. Soigneusement entretenue, cette vierge est plantée sur un piton rocheux à 964 mètres d'altitude. La descente est courte, le fond de l'air est frais, aussi nous décidons de boire un petit café à Charquemont. Nous assistons à un défilé de vieilles voitures et motos trafiquées, style "Satanas et Diabolo". Pour parvenir à notre gite, le mauvais temps menace de nouveau et le vent est devenu violent. Le gite est très agréable, genre centre de vacances, mais nous bénéficions d'une table de repas séparée et de chambres bien agréables. Au compteur, nous affichons 120 kms et pratiquement 2600 m de dénivelé.

Lundi 30 juin : Morteau-Mouthe 97 kms

Nous retrouvons enfin de bonnes conditions météorologiques. Le soleil est présent, même si une petite bise règne sur les hauts plateaux du Jura. Nous roulons dans un paysage verdoyant où les prairies se mélangent aux forêts de sapins. Les paysages sont superbes, pas étonnant que le haut plateau du Jura détrône toutes les autres régions par son domaine skiable nordique. Dans la traversée d'un village, le froid nous saisit, une charmante femme se propose de nous offrir un café tout récemment préparé. Un geste bien sympathique, de ce fait, avec diligence et respect, nous lui remettons un petit billet de 5 euros en remerciement de son geste. Nous enchainons par la traversée de Pontarlier, inévitable, où la vigilance s'impose. La circulation est dense et les pistes cyclables rares. Par une route départementale, nous parvenons enfin à notre coin pique-nique, proche du lac de Saint-Point et en bordure du Doubs. Nous continuons notre journée en longeant, par une petite route, ce lac magnifique. Par contre, l'arrivée au gite est désastreuse. La propriétaire des lieux avait promis de nous ouvrir les deux chalets réservés en février, en son absence. Avec une arrivée à 15h, nous sommes dans l'obligation d'attendre 17h30 pour voir arriver enfin la patronne. D'un commun accord, nous récupérons nos arrhes et descendons à Chaux Neuve à la recherche d'un hôtel, Mouthe est classé ville morte durant la saison d'été. Nous tombons sur les gérants de l'hôtel du "Grand Git", super sympathiques et nous pouvons enfin voir l'équipe de France gagner devant le Nigéria par 2 buts à 0 et accéder aux quarts de finale. Ouf

Mardi 01 juillet : Mouthe-Mijoux 91 kms

Le temps est frais ce matin mais le soleil est omniprésent. Nous roulons toujours sur les hauts plateaux du Jura, dans un cadre magnifique. Cette étape s'oriente plus vers les stations de ski alpin plutôt que les pistes nordiques avec les traversées de Lélex et Les Rousses. Après une belle montée vers ces deux stations, nous descendons vers Mijoux, ville étape de notre journée. Soudain, dans un lacet, Jean-Paul et moi, croyons reconnaitre une de nos sandales. Impossible, puisque le minibus ne passait pas par cet itinéraire, donc nous filons. Mais parvenu au gite, en effet, il nous manque réellement une chaussure chacun. Nous décidons, Jean-Paul et moi, de remonter ces quelques lacets et de récupérer notre bien. Plus tard, nous apprendrons que le chauffeur les avait laissé tombé en retirant un sac sans s'en rendre compte. Deux photos témoignent de ce fait. Deuxième surprise, en arrivant au gite vers 15 h, la gérante rentre d'une marche en montagne, prétexte un empressement, et ne trouve pas la délicatesse de nous remettre la clef de notre chambre commune. A l'entrée, les affiches stipulent la remise des clefs à 17 h mais tout de même. Pitoyable! Nous avons donc tuer le temps pendant 2 h et avons effectué une balade en vélo dans les environs. Heureusement, le repas du soir et le petit déjeuner nous ont vite fait oublier cet incident.

Mercredi 02 juillet : Mijoux-Plan d'Hotonnes 92 kms

Encore ce matin, il faut être courageux pour enfourcher son vélo. Le temps est couvert, gris, avec une pluie qui refroidit les organismes. J'ai la chance ce jour d'avoir été désigné pour conduire le minibus et je suis admiratif devant le moral de mes amis. Dans la traversée d'un village, nous décidons de faire une petite halte café. La pluie redouble d'intensité, mais surprise, malgré ces conditions désastreuses, mes cinq amis continuent l'aventure. Propos recueillis par l'aubergiste : Quand les brumes s'installent dans les gorges de la Valserine, elles y restent. Je confirme. La route est accidentée, aussi à Bellegarde, ils décident d'escalader le seul col de la journée et de manger au sommet. Heureusement, une tente est installée au sommet de ce col et nous permet de prendre notre pique nique à l'abri du vent et de la pluie. Il ne reste que 20 kms à effectuer et les 5 arvicyclos décident de repartir. Dans un ultime effort, ils accèdent au gite "Le Pelaz", situé sur le plateau du Retord à environ 1000 m d'altitude. L'accueil y est très chaleureux et les chambres confortables. Le gérant, seul, nous concocte un repas copieux et réconfortant. Un vrai professionnel.

Jeudi 03 juillet : Plan d'Hotonnes-Culoz 54 kms

Sur conseil du gérant (connaisseur), nous décidons d'escalader le Colombier par le village de Brénaz. Une trentaine de kilomètres nous permet de nous échauffer avant d'affronter cette difficulté. Aux forts pourcentages, vient s'ajouter le gravillonnage que nous côtoyons depuis le début de notre périple, sur 7 kms durant cette montée. Nous parvenons tous au sommet, ravis d'avoir gravi ce sommet mythique. Félicitations à tous, bien sur, mais particulièrement à Jean-Paul qui a gravi ce col sans triple plateau. La descente est lente et prudente, gravillonnage oblige. Le repas chaud est pris en commun dans un restaurant proche de Culoz

Conclusion:

Merci à Jeannette pour son implication et l'effort fourni dans la préparation de ce périple, surtout que la région du Jura et des Vosges souffrent d'un manque de panneaux directionnels. A noter à l'avenir, il faudra se rabattre sur certains hôtels au détriment des gites qui offrent plus de confort à des prix souvent inférieurs. Je tiens aussi à souligner le bon état d'esprit du groupe, mais cela n'est pas nouveau au sein de notre club.