Comptes-rendus des sorties

Rogues en Cévennes

Tous ensemble: vélo, balade, visite

Ce mercredi 16 mai, la remorque des arvicyclos est attelée au minibus. Ne reste plus que les arvicyclos, avec ou sans vélo, à installer, ce qui est fait.

Le voyage pour Rogues s'effectue entre partage de discussion, regard sur les paysages que nous traversons, et écoute des récits de Gilbert. C'est confirmé, notre ARA est de retour!...

A partir de St Laurent le Minier, la route, étroite et sinueuse retient particulièrement notre attention: 7 km de grimpette, et ça monte...ça monte... jusqu'à Montdardier. Pourvu qu'il n'y ait pas de véhicule en sens inverse! C'est bon, Montdardier est relié. De là, nous rejoignons Rogues, pour découvrir, après 5h30 de minibus, notre gîte.

C'est donc, sur les hauteurs de ce petit village, adossé à un oppidum, que "Le Revel" s'offre à nous. Nous faisons la connaissance de Stéphanie et Laurent, les jeunes et charmants propriétaires. Nous prenons possession de nos chambres (une pour deux personnes) où nous logerons pour la durée du séjour. L'heure du repas est vite là, et nous apprécions ce dernier.

Il est 21h 30mn... ...

Jeudi 17 mai

Il est 7h30mn, le coq chante. Aujourd'hui est un grand jour, physique et mental. Gros p'tit déj, et préparation de nos montures pour une boucle de 102km et 1600mD+.

L'air est frais ce matin. Nous enfourchons nos bécanes, avec, dans la tête, la difficulté de fin de parcour qu'est la montée, faite la veille, entre St Laurent et Montdardier. Mais, commençons par le début.

Après un "bonne journée" à notre ARA préféré et à Nicole, nos marcheurs, il est temps de démarer. Départ en groupe, tous motivés, les sacoches remplies de barres de céréales et autres produits énergisants, pour une descente qui nous mènera à Madières, village situé au fond des gorges de la vis. Le pont, qui enjambe la rivière, à la curiosité administrative d'être la limite entre deux départements, le Gard et l'Hérault. Le paysage est superbe. Clic...clac...c'est dans la boîte!

Le soleil est présent, mais il ne fait pas chaud. En avant! La montée, sur Saint Maurice de Navacelle d'abord, puis, la Vacquerie ensuite, via le col du Vent, nous réconcilie avec le climat. La pente est prononcée, le massif de la Séranne se mérite! Ouf... oh là là, il fait chaud! Le coup d'oeil est magnifique.

Nous avons effectué près de 30km, et, juste avant St Jean de Blaquières, la descente sur St Guilhem le Désert s'apprécie. Près de 15 km!...Cela fait du bien!

- Tout cela pour voir un tas de cailloux... c'est Pierre L. ...mais nous n'en dirons pas plus... c'est pour rire!

St Guilhem le Désert, village médiéval et étape sur la route de St jacques de compostelle, bâti aux pieds du site de l'Infernet, nous invite à la visite. Bien que" reconstitué", ce site, emprunt d'histoire et de spiritualité est superbe. L'abbaye de Gellone se dévoile, puis le centre du village, avec sa place et ses ruelles étroites, ou nous trouvons, enfin, entre de nombreuses boutiques d'artisans, un vendeur de sandwichs.

La route, longeant les gorges de l'Hérault, nous incite à la pose "casse-croûte".Et ce sont deux bancs, un pour les filles, un pour les gars (on est comme ça, nous, les arvicyclos, on ne se mélange pas) qui nous accueillent. Il fait bon, et se rassasier est bien agréable.

La montée, effectuée la veille dans le minibus, occupe nos esprits. Il nous faut en garder "sous la pédale". Nous passons et laissons, derrière nous, le village de Causse de la Selle, puis de Brissac, et nous franchissons le col de la Cyre. La végétation méditéranéenne laisse place à la forêt.

Aux abords de Ganges, l'auberge "La Noria" nous reçoit, pour un remplissage de gourdes. La "super grimpette" est effective, il nous faut mettre toutes les chances de notre côté: eau-O.K., mental-O.K., jambes-O.K.. Alors, à l'assaut!

Sitôt dit, sitôt franchi (enfin, presque). et nous nous retrouvons tous, là haut, à Montdardier, avec tous la même réflexion:- je pensais que ce serait plus dur... eh oui! Bon... on ne dit pas que l'on aurait fait trois fois la montée en sifflotant...

En attendant, à nous Rogues, le gîte, la douche, et le délicieux repas préparé par Stéphanie et Laurent, sans oublier, bien sûr, nos marcheurs, Gilbert et Nicole.

Il est 22h, des gouttes de pluie tombent, et nous rejoignons, satisfaits de cette belle et physique journée, nos chambres, pour un repos bien mérité.

A demain les arvicyclos.

Le vendredi 18 mai Merci Jeannette de ce compte rendu complet.

Ce matin il pleut sur le causse du Blandas. La longue sortie via les gorges de la Dourbie et le col du Minier est compromise. Dommage pour les rouleurs car les paysages y sont fabuleux sans parler des montées bien "sympathiques" ! Tant pis, nous reviendrons certainement dans ce coin des cévennes méridionales.

Aprés concertation au petit déjeuner, nous irons donc visiter le matin le musée du Vigan, le vieux pont, et si le chrono le permet nous nous rendrons au village de Salagosse, lieu de pélerinage pour Gilbert.

Le musée du Vigan a retenu toute notre attention. Il est vaste, bien agencé, bien fourni de documents, bibelots, pierres, habits et matériels rappelant le passé pastoral et minier de ce terroir trés riche. Catholiques et protestants se cotoyaient mais pas toujours en harmonie. C'est vraiment un musée à ne pas manquer.

Vers 11h30, direction Salagosse. Route trés étroite sur 7/8 km. Ponts typiques, bois de chataigniers, la chataigne était la nourriture de base des cévennols d'autrefois. Pour la petite histoire, j'ai vécu et j'ai participé pendant 3 années à sa reconstruction. 2 représentants des lieux nous accompagnent pour la visite. Ce village en ruine a été rénové avec un souci historique par des jeunes normands "les amis de Tatihou". Maisons de pierres, fontaines, ruelles, sont rebatis quasiment à l'identique. Il sert de centre d'apprentissage pour ados en difficulté sociale. Beaucoup de souvenirs pour moi et du plaisir à vous le faire découvrir.

Aprés un passage à notre gite, direction le cirque de Navacelles. Le panorama est saisissant. imprenable. C'est une merveille géologique. Vaste cratère , du au travail de sape d'un torrent "la Vis". Nous descendons aux moulins de la Foux. La Vis jaillit du rocher comme par magie. A voir absolument. Aprés une petite heure de marche nous retrouvons le village de Navacelles, au fond de cette dépression. Merci à Claude et à Pierre L. de nous avoir récupéré en véhicule.

Cette journée touristique a été bien chargée, mais intructive. Nous en avons pris plein les yeux et je l'avoue pour certains plein les oreilles mais que voulez vous j'avais tellement à raconter et encore je n'ai pas tout dit ! Gilbert

19 mai 2012. 7h30mn, le coq chante. Petit regard sur l'extérieur... le ciel est bien dégagé. Notre circuit vélo peut se faire. En attendant, le p'tit déj est le bienvenu.

9h, Pierre L. nous quitte, les cyclistes et les montures sont prêts. Gilbert et Nicole feront le même parcour, mais en minibus.

C'est donc toute la p'tite bande des Arvicyclos qui chemine sur les routes du Causse Blandas. Rappelons que celui-ci est riche de monuments mégalithiques et constitue un lieu archéologique de grande importance. Clic... clac... "les dolomites", oh pardon, les dolmens, (n'est-ce pas Nicole?) sont dans la boîte. Le petit col de Campvieil est franchi, sans peine. On devient bon, nous, les Arvicyclos!

Nous rejoignons Alzon, et, à partir de là, c'est une lutte qui s'engage... une lutte qui nous fait fait dépenser une énergie folle... la lutte contre le vent!, un vent à nous faire dévier de notre trajectoire, nous les frêles petites femmes, sur nos petits vélos. Et c'est cahin-caha, que nous grimpons le col de la Barrière (808m) quand même...!, pour arriver, les muscles des bras crispés, à force de contrer le vent, à la Couvertoirade. Ce village médiéval, chargé de l'histoire des Templiers et des Hospitaliers du Larzac, est superbement conservé.

La Couvertoirade était, à l'origine, une annexe de la Commanderie Templière de Ste Eulalie de Cernon. Nous franchissons une porte, dans la fortification, et là, le village se dévoile. Des ruelles étroites, des maisons typiques qui semblent immuables et d'une robustesse à toute épreuve, et qui abritent maintenant, de nombreux artistes et artisans.Nous sommes dans un autre temps, et en parlant de temps, il ne nous faut pas traîner. Le ciel est de plus en plus menaçant. Nous casse-croûtons dans ce haut lieu historique, puis l'heure est venue de reprendre la route, non sans crainte du vent.

Un arrêt au Caylar s'impose. En effet, un arbre sculpté, de toute beauté, ne peut que retenir notre attention. Clic... clac..., clic...clac..., c'est dans la boîte. - Mais...le vent se calme!, eh oui, le vent se calme, enfin.

Nous continuons notre traversée de la steppe caussenarde en passant St Michel, les Soulagets, le Viala, et les Besses où là, nous nous voyons offrir de l'eau par un "local", un "du cru". Les gourdes remplies, la route nous mène à St Maurice de Navacelle, puis à Madières. De nouveau, (voir 1er jour), un arrêt sur le pont délimitant les deux départements est nécessaire pour se motiver quant à la montée qui nous sépare de notre gîte. Pour tous, 7 km de grimpette, pour, au final, entendre:- je pensais que ce serait plus dur... ça ne vous rappelle rien? même que Martine S. en a rajouté en pensant que, prendre la route du château, la mènerait au gîte. Que nenni! Un demi-tour sera nécessaire. Si c'est pas la preuve qu'on est fort, nous, les Arvicyclos!

Après 87 km, nous ne cachons pas notre joie de retrouver notre gîte, la bonne douche qui fait du bien, et même que nous nous payons le luxe de visiter, à pieds, l'oppidum, tout là haut.

Après un parcour accidenté et mal balisé, nous nous engageons dans un chemin qui nous conduit sur un plateau. Et là, face à nous, sur le versant opposé, nous pouvons le contempler. - On ne va pas jusqu'à la croix? - Oh non, c'est trop haut, il tombe quelques gouttes, et... ... Nous entamons la descente et rencontrons Claude S. qui, lui, monte à la croix. Nous ne l'accompagnerons pas, elle est trop "haut perché"...

Nous regagnons donc le gîte, et c'est, devant un rafraichissement, au retour de Claude, que nous apprenons que l'oppidum se trouve à la croix. Ce que nous avons pris pour celui-ci devait être un parc à moutons. Vous voyez, en plus d'être fort, nous avons l'imagination créative, nous, les Arvicyclos.

Le délicieux repas confectionné et servi par Stéphanie et Laurent nous ravi. La cuisine est, entre autre, excellente et recherchée.

Il est 22h, nous réintégrons nos chambres, sous la pluie. Mais qu'importe...

A demain les Arvicyclos.

Dimanche 20 mai 2012, il est 7h30mn, et le coq chante. C'est, aujourd'hui, le jour du départ. Il n'est pas nécessaire de regarder par la fenêtre pour savoir qu'il pleut. Rien que le son nous invite à sortir couverts. Les vélos ont été chargé la veille. Ne reste plus que les valises, et nos petites personnes à installer. Ce qui fut effectif après le p'tit déj, et les remerciements à Stéphanie et Laurent pour leur accueil chaleureux, la bonne cuisine, bref pour tout. C'était vraiment sympa Le Revel.

Il est 8h50mn, Bernard se met au volant, nous nous installons, tous, et nous allons voyager plus de la moitié du parcour sous une pluie battante, et quelque orage, par ci, par là. Nous vous rassurons, le temps n'a pas d'incidence sur notre ARA. Il cause... il cause..., et il cause encore, pendant que certains somnolent... somnolent..., et somnolent encore, et que d'autres, entre tout ça, discutent doucement... doucement... pour ne pas gêner, et notre ARA, et les somnoleurs.

Les estomacs réclament, c'est l'heure du repas. Nous prenons notre dernier casse-croûte, ensemble, puis direction le Mac'do pour boire un "bon" café.

Le voyage se termine par le dépôt de chacun devant son logis, la bécane à la main, et les valises là où on peut (les bras, autour du cou...) Quand je vous dis qu'on est fort, nous, les Arvicyclos! Ne reste plus que le minibus à rendre. Claude et Bernard s'en occuperont demain.

Salut, amis Arvicyclos, et à une prochaine fois, pour de nouvelles aventures. On en redemande!

Ont participé: Françoise B., Martine S.,Nicole M., Jeannette F., Pierre L., François M., Claude S., Bernard M., Jean Claude C.,sans oublier notre ARA, Gilbert.